Les jolis trottoirs mosaïques d'Aveiro |
Au 16e siècle, Aveiro
était un port de mer prospère grâce à la pêche à la morue
pratiquée sur les bancs de Terre-Neuve mais, en 1575, c'est la
catastrophe, une violente tempête ferme la lagune et le port
s'envase. Ce n'est qu'en 1808, grâce à des digues érigées avec
des pierres provenant des murailles de la ville qu'on réussit à
rouvrir la passe entre la ria et l'océan.
La
ria de Aveiro se présente comme une vaste zone lagunaire soumise à
la marée, semée d'îles et quadrillées de chenaux, bordée de
marias salants et de pinèdes. Un cordon littoral long de 45 km et
large au maximum de 2,5 km la protège de l'océan. La lagune,
profonde de 2 m, est très poissonneuse et très fertile. Elle est
surtout célèbre pour ses algues (moliço) qui servent d'engrais. La
récolte des algues se fait avec des barques au fond plat appelées
«moliceiros» dont la proue recourbée est peinte de motifs naïfs
aux couleurs vives. On les manœuvre au moteur ou à la perche et on
utilise de longs râteaux ou peignes pour ramasser les algues.
«À l'heure actuelle,
Aveiro continue à exploiter ses salines, ses prairies, ses rizières,
ses champs amendés avec des algues récoltées au fond de la baie et
transportées par bateau. La pêche est toujours fructueuse :
anguille dans la lagune, sardine et raie sur la côte. Mais la région
tire l'essentiel de ses ressources de l'industrie : fabrication
traditionnelle de la porcelaine, usine de cellulose, conserveries de
poisson, chantiers navals, industries mécaniques et sidérurgie.
C'est le troisième centre industriel du pays après Lisbonne et
Porto.»
En
cette période des Fêtes, la ville est agréable à visiter. Il y a
beaucoup d'action, les commerces sont ouverts tard et les gens
s'affairent à leurs dernières emplettes. La ville ressemble à une
mini-Venise. Pour le plus grand plaisir des touristes, des
«moliceiros» sillonnent les nombreux canaux qui quadrillent la
ville.
Rue Principale de Costa Nova, trottoirs mosaïques et «palheiros» |