Viva Espana! Le soleil se
pointe le bout du nez, nous décidons donc de poursuivre notre petit
bonhomme de chemin sur la côte atlantique nord de l'Espagne,
direction St-Jacques-de-Compostelle. Nous «zappons» les grandes
villes telles Donostia-San Sebastian et Bilbao car nous avons plus le
goût de nous retrouver dans la nature et c'est en Cantabrie que nous
la trouvons. La route cantabre se déroule tranquillement coincée
entre mer et montagne. D'un côté, petites criques et plages
alternent avec falaises et rios et, de l'autre, les montagnes
s'élèvent rapidement. On ne les voit pas, mais on les devine, les
fameux «Picos de Europa»; plusieurs sommets de plus de 2 500 m
montent la garde à notre gauche. Ce serait tentant d'aller y jeter
un coup d'oeil mais ce n'est pas la bonne saison. À la télé, on
annonce qu'il y neige et que les stations de ski sont ouvertes! Notre
Hymer n'est pas équipé de pneu à neige, mieux vaut rester sagement
sur la côte et s'amuser à aller d'un petit village de pêcheur à
un autre.
Santillana del mar avec la Collégiale Ste-Julienne an arrière-plan |
Santillana del mar est
un village particulièrement joli avec ses nombreux édifices
médiévaux, ses vieilles rues pavées et sa collégiale du 12e
siècle dédiée à Ste-Julienne. Il y a même un Musée de la
torture (que nous nous sommes abstenus de visiter) pour rappeler les
horreurs de l'Inquisition qui y a sévi.
Le
soleil est encore timide, on se fait arroser de temps en temps, on
poursuit donc notre route, d'une crique à l'autre sur la côte.
Arrêt dîner prolongé à Comillas, une
petite commune qui
nous a particulièrement séduits. On se plaît à observer un
tracteur muni d'un grand râteau à l'arrière qui n'hésite pas à
reculer dans la mer jusque par dessus ses essieux (et plus!) pour
ratisser des algues et les ramener sur la plage où d'autres
travailleurs, munis eux aussi de râteaux, les mettent en tas. Un
autre tracteur viendra charger la cargaison dans un camion un peu
plus tard. Nous verrons ce manège se répéter sur d'autres plages
plus loin sur notre chemin, c'est donc une activité lucrative dans
la région. Pas besoin de vous dire que les plages sont propres dans
le coin!
À Comillas, monument dédié aux femmes des pêcheurs |
San Vincente de la
Barquera, Gijon, Guitariz, des endroits accueillants où nous avons
dormi en toute sécurité (souvent seuls) sur des aires dédiées aux
camping-cars. Pas le choix, la plupart, sinon la totalité des
campings sont fermés à ce temps-ci de l'année. Contrairement au
sud du pays où on nous recommande de toujours dormir dans des
campings, ici, loin des grandes villes, c'est vraiment tranquille.